Brame 2013

Mardi 24/09/13 : Super WE ensoleillé et même chaud malgré les 1500m à l’Aigoual ! Dommage le brame a été très (trop) timide.
Entre vendredi début de nuit et dimanche fin d'AM, un seul raire entendu avec mon jeune fils (7 ans), très tard samedi soir au clair de lune, et assez lointain.
Depuis tôt le matin samedi je m'étais déjà fait 8h d'affût, en solitaire, tapi dans un énorme hêtre à quelques 10aines de mètres de la place de brame où j’avais cartonné l’an dernier... bredouille, rien vu, rien entendu, tellement calme que j'ai failli tomber à plusieurs reprises en m'assoupissant dans la ramure, accroché au pied du Canon .
Ah c'est sûr ça repose les gazouillis d'oiseaux... mais j'avais surtout besoin d'action ! J'ai juste vu en remontant le soir au CC une harde de 3 sangliers et leur marmaille de marcassins !
Dimanche, lever plus tard, on dort toujours particulièrement bien dans le CC en pleine forêt ;o) Une grande boucle sur les pistes forestières avec le petit et sa maman le matin, et une autre hors sentier juste avec mon fils l'AM, et toujours rien !
Chou blanc donc, doublement dommage car le WE prochain sera consacré aux amis et à la famille ! De toute façon une météo maussade est annoncée pour ce WE. Je prendrai peut être une journée dans la semaine suivante pour remonter à l'Aigoual (à moto cette fois-ci !)! En plus femme et enfant en m'attendant samedi, ont battu la forêt pour tenter de dénicher quelques cèpes, bredouille aussi ;o)
Bah s'il pleut comme prévu une partie de cette semaine et le WE, ça devrait sortir !

Quelques photos de ce magnifique sous-bois que j'apprécie particulièrement en attendant le vrai départ de ce brame 3013 !  

Jeudi 3/10 : 10 jours après mon 1er WE de brame (ou sensé l'être !) je suis remonté hier AM au Mt Aigoual.
Arrivé à 16h sur la place, débusqué en chemin un magnifique lièvre, et aperçu une biche assez proche.
A l'affût dans un hêtre pendant plus de 3 h, une seule biche est remontée vers moi, jusque très près... mais dans mon dos, ne souhaitant pas risquer qu'elle me repère, j'abandonne l'idée d'une contorsion pour me retourner et la shooter. D'autant que ça gueule assez loin, mais ça gueule... on y est donc enfin !
Je lève le camp avec regret vers 19h30, une fois le soleil disparu derrière les sommets, la nuit tombe très vite ! Et pourtant 2-3 cerfs se toisent de la voix aux environs.
En rebroussant chemin, je passe à proximité d'une autre clairière que je fréquentais à mes débuts dans le massif. Et là 2 cerfs se répondent, dont un qui semble remonter vers la place. Il remontera effectivement... mais y mettra un trop long moment. Il fait nuit noire quand je l'imagine en plein milieu, j'avais continué en silence sur le chemin du retour et décide de ne pas tenter de revenir sur la clairière, je ne ferai pas davantage que cette petite vidéo (son only !) de son raire et ce magnifique soleil couchant !
Je rejoindrai "la surface" à travers la forêt, hors sentier, et il n'y a pas de lune, contrairement à la dernière sortie, heureusement je ne navigue que dans un secteur que je connais maintenant bien. Prudence quand même hein ! même s'il est éteint au fond du sac, mon GPS est là au cas où... Et hier soir j'ai débuté la redescente en voiture dans le nuage, brouillard quasi opaque, d'autant que la route au départ de la station de ski vient d'être resurfacée, aucune matérialisation au sol... très chaud !

https://www.youtube.com/watch?v=6Rqcdjl4kqw   

Vivement le week end prochain, si la météo est belle... et ce n'est pas gagné !  

Lundi 07/10 : Weekend très court, je n'ai pu monter que pour la journée d'hier. Lever tôt (5h) mais je n'étais à pied d'œuvre que vers 7.45, la route est belle, mais longue, même avec mon bolide !
En arrivant quasi à l'endroit du stationnement, un magnifique cerf m'attendait figé dans la brume sur le talus ! De la provoc ! car bien sûr le Canon est dans le sac à dos dans la malle ! il continue à me chercher le bougre, car une fois pris l'embranchement de la piste forestière, il coupe la départementale puis traverse la piste à l'endroit où je me gare habituellement et plonge sans s'arrêter dans la hêtraie !
Il fait 5°C, je m'équipe en vitesse et rejoins la 1ère place de brame, pas un bruit. Je continue un peu sur le GR pour avancer vers la 2nde (déserte jusque là pour ce brame 2013, voir plus haut !) : rien non plus, mais il est déjà 8h, et la tramontane me soufflera dans le dos si je continue l'approche vers cette 2nde place. Je reviens donc sur mes pas et décide d'explorer en élargissant le périmètre connu, vers le fond du vallon.

 

jeudi 10/10 : Allez la suite !
Comme promis une sortie rapide ce soir... rapide dans tous les sens du terme ! Rapide la sortie du bureau et la montée au Mt Aigoual, 1h30 pas moins !
Changement express de tenue, d'autant qu'il ne fait que 5°C en cette fin d'AM à 1500m, j'enfile le camouflage, visse le 300mm sur le boitier et me précipite sur le GR (c'est en descente), accès à la 1ère place de brame... j'ai décidé, vu le peu de temps à passer ce soir en forêt, de boycotter la 2nde ! Atterrissage en grande douceur, les dernières centaines de mètres sur le bout des orteils, pas à pas, vent de face bien sûr.
Ca brame en dessous mais en s'éloignant, je décide de temporiser, peu de temps, donc il faut faire les bons choix, sinon vu mon terrain de jeu c'est beaucoup de dénivelé + et - à s'avaler, et beaucoup d'efforts pour peut être... fanny !
Après un long moment de silence le plus total, monte un nouveau raire du côté le plus raide sous la place de brame ! J'hésite encore un instant, me disant que peut être comme dimanche à la tombée de la nuit, ça va bien finir par remonter sur moi !
Mais le cerf, que j'entends à intervalles très irréguliers, ne semble pas vouloir bouger.
Je m'engage dans la descente très raide et piégeuse, pas de sentier, le sol est jonché de feuilles, de branches et brindilles, je gagne du terrain en marchant sur des œufs... pendant les coups de gueule ! La descente sera très longue à ce rythme !
Mais la récompense sera au bout
Je ne suis vraiment plus très loin, vu le volume sonore des raires, mais dans l'obscurité quasi totale du sous-bois, je ne distingue pas l'animal. Je ne prends plus le risque d'essayer de progresser encore, même pas pour me plaquer à un arbre, il est tout près, je reste immobile, l'oeil au viseur.
L'option était la bonne, il remonte tranquillement sur moi. Garder son sang froid et le doigt sur le déclencheur sans trembler.
Avant la descente, j'avais poussé le réglage des ISO au maxi (12800), ouverture maxi f:4 sur le 300mm. Malgré cela je ne suis pas sûr du résultat, il est juste avant 19h, et le ciel est bouché ce qui assombrit encore davantage le sous-bois.
A l'oeil, à l'instant de la rencontre il fait quasi nuit, et j'ai vu ce cerf quasiment noir avec des bois noirs ! Merci la technique de pointe japonaise, ce n'est pas comme en plein jour, mais il y a quand même des images pas trop moches !
Au moment de tourner vraiment vers moi, ma silhouette l'a arrêté, visiblement pas d'odeur suspecte repérée, il a tourné la tête, rassuré, et à continuer son chemin vers le fond du vallon.
Je lui ai laissé un peu d'avance avant de reprendre ma progression. Un 2nd cerf s'est alors mis à bramer à proximité. Ils se sont répondus pendant un moment. Je m'étais arrêté pensant qu'ils allaient peut être se retrouver face à face, mais non, le 2nd a changé de direction. Nuit noire, il était temps de rebrousser chemin, fin de cette sortie ! Je me suis régalé, même si j'ai passé 3h sur la route... pour 3h de chasse !

Lundi 14/10 : La sortie d’hier sera je pense la dernière de ce brame 2013. La forêt est redevenue silencieuse, pas un raire de toute la journée !
Ce n’est pas pour autant le désert, mais les acteurs récupèrent, il faut donc être encore plus sioux pour les repérer et surtout les approcher, fatigués mais davantage aux aguets. ;o)  
Après une matinée de brouillard à l’affût en lisière de la place de brame, à la limite de l’assoupissement, et après avoir avalé mes sandwiches, je lève le camp pour un grand tour de la clairière à pas de loup. Grand silence, peu de vent, les nuages se déchirent lentement, un peu de soleil, pas trop tôt !
Je progresse pas à pas, et c’est un « secouage » d’oreille et la couleur caramel des bois du cerf qui stoppent mon balayage du sous-bois en contrebas.
Pas sûr de ce que j’ai vu, je confirme d’un coup d’œil au viseur au 300mm, il s’agit bien d’un beau cerf, allongé paisiblement en train de ruminer.  Je me rends compte à ce moment qu’il n’est pas seul, une biche est allongée à côté de lui ! Pire je suis témoin silencieux d’une petite sieste « ruminante » de M. et Mme.
Les oreilles c’étaient pour chasser les mouches ;o) Je ne suis pas trop loin d’eux et à bon vent, mais je ne suis pas dans une position idéale pour les shooter. Je me contente de 2-3 photos, au cas où il ne me soit pas donné de faire mieux plus tard.

Au bout d’un moment le cerf se lève et, suivi de la biche, ils s’en vont tranquillement, je pense ne plus les revoir.
Je reprends ma progression en silence et quelques minutes plus tard, je les retrouve de nouveau allongés, entre 2 arbres, mais plus éloignés de ma position.
Là je tente une approche, en descente, mais je sais que je ne pourrai pas les contourner, ils m’éventeraient.
En tentant de faire mieux, je les perds de vue, trop d’obstacles entre eux et moi, ce qui rend la zone inextricable. Sans m'avoir éventé ils repartent de nouveau en balade côte à côte.
Je poursuis cette fois-ci sans chercher à suivre leur chemin, mais toujours le plus silencieusement possible, preuve en est puisque c'est bien moi le 1er surpris de me retrouver face à face avec la biche, bien que camouflé, elle se doute de quelque chose et après une longue observation, elle décampe, emmenant certainement avec elle son "dulciné", vu le bruit de branches !

Je finirai la journée en faisant une approche de la 2nde place de brame, mais pas davantage, et surtout pas un raire sur tout le domaine de la journée, même pas des 2 tourtereaux !!

A la chasse aux grosses bêtes, j'avais oublié un compagnon (c'est un mâle, la femelle est beaucoup plus grosse) observé à de nombreuses reprises et qui a meublé mes longues heures d'attente !
Il s'agit d'une araignée Eresus Sandaliatus c'est son nom ! très courante dans nos sous-bois.
On arrive même à faire de la proxi avec un 300 f:4